Quelques jours avant le concours de recrutement des nouveaux instituteurs, la FGIL avait demandé la permission de distribuer du matériel d’information aux candidats. Face au refus de la Ministre, elle s’est résignée à constater que désormais toute information était considérée comme une perturbation.

Mais quelle ne fut notre surprise d’apprendre que cette interdiction d’aborder les candidats lors du concours ne valait pas pour tous de la même façon !

Certains candidats nous ont en effet fait savoir qu’ils avaient reçu du matériel d’information d’une autre organisation en date du 15 juin.

À notre demande étonnée sur les raisons de cette discrimination, on nous a répondu qu’on nous avait simplement défendu de distribuer du matériel pendant les épreuves. Comme si nous avions jamais demandé pareille chose !

Un simple malentendu permettant d’avantager une organisation par rapport à une autre. N’y voyez surtout pas une intention délibérée !

Nous aurions bien voulu le garder comme président, mais il se dit trop éloigné des nouvelles évolutions de l’école pour rester à la tête d’une organisation qui pendant plus d’un siècle s’est soucié comme pas une autre du développement de l’école publique.

Ed Kirsch, de par son profond attachement à la laïcité et aux valeurs humanistes a été l’incarnation par excellence de la défense d’une école publique exigeante qui sait élever les jeunes à devenir des esprits libres. Sous sa présidence, la FGIL s’est plus que jamais mise à réfléchir sur l’histoire de l’école publique au Luxembourg, ce qui a abouti à la belle publication «1912-2012 Histoire d’une lutte scolaire ».

Conscient du danger que représenterait la multiplication des cours de différentes doctrines religieuses pour l’école publique, la FGIL a pris résolument position pour l’introduction d’un cours unique d’éducation aux valeurs.

Avant de devenir le président de la FGIL pendant les 13 dernières années, Ed Kirsch aura déjà contribué à forger le destin de cette organisation pendant de longues années de présence au sein du conseil d’administration.

En me demandant à me présenter à sa succession pour la présidence de la FGIL, il m’a fait un grand honneur tout en me lançant un énorme défi. Comment poursuivre une oeuvre menée de main de maître avec clairvoyance et talent ?

J’espère qu’il acceptera en tant que président d’honneur de nous accompagner encore un peu, afin d’assurer cette transition en douceur qu’il aura souhaité.

Monique Adam