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Avis du Cercle de coopération des associations laïques au sujet du plan d’études pour le nouveau cours vie et société
Lors de deux réunions, le CCAL a analysé le document publié le 12 novembre dernier sur le site du MENJE.
Tout d’abord il faut constater que le « Rahmenlehrplan » ne respecte pas les premiers objectifs énoncés dans le plan cadre de mars dernier et qu’il ne répond pas non plus aux critiques adressées à ce document par le CCAL à la même époque. 8 mois plus tard le MENJE publie un deuxième document sur ce nouveau cours qui ne se situe nullement dans la continuité du premier et ignore complètement les critiques formulées. En effet, le document se limite à la reprise du slogan du vivre ensemble sans en préciser les tenants et aboutissants et tout en garnissant le contenu du cours de thématiques extrêmement variées empruntées à d’autres disciplines et sans lien apparent avec la construction d’un savoir respectivement avec le développement de compétences réflexives.
Dans la première section, le document prétend se référer à des plans d’études analogues élaborés à l’étranger sans donner de références. Or, il serait intéressant de savoir de quels documents il s’est inspiré. Si le plan d’études se propose de devenir un instrument pour la construction d’une pratique avérée, il reste très vague sur la méthodologie et la didactique à appliquer de même que sur les savoirs et les compétences à acquérir. Il s’en suit qu’il sera presque impossible de savoir quelles pratiques seront jugées pertinentes. L’intention de documenter les expériences positives et négatives avec le plan d’études afin de concrétiser les pratiques constitue un aveu flagrant d’un sérieux manque de préparation. En effet, en vue de l’organisation du vivre ensemble, il vaut mieux s’appuyer sur des pratiques avérées telles qu’elles existent déjà dans la philosophie pratique et telles qu’elles sont pensées dans les institutions démocratiques. C’est dans ce sens que le cours « vie et société » pourra conduire à l’exercice d’une réelle citoyenneté.
La section 2 confère au nouveau cours la « mission politique » de faire accéder les élèves à la pluralité des valeurs, des cultures, des idéologies et des religions. Or, la tolérance envers des points de vue religieux et idéologiques s’arrête dès lors que l’égalité en droit et le respect de la dignité de tous les êtres humains sont remis en question. En s’appuyant sur les droits de l’homme tels qu’ils ont été énoncés dans la déclaration universelle du 10 décembre 1948, le cours doit mettre en avant les événements et les arguments qui ont mené à cette déclaration. Comprendre la pluralité des points de vue souvent sous-‐tendus par des aspects linguistiques, culturels et religieux, c’est comprendre l’histoire, la littérature et l’organisation des sociétés démocratiques qui constituent la toile de fond de nos cadres de vie. C’est pourquoi il ne s’agit pas seulement d’apprendre à connaître les bases des différents points de vue, mais encore de réfléchir aux règles qui permettent le vivre ensemble dans le respect mutuel.
La section 3 insiste encore sur l’importance de ce nouveau cours en lui attribuant des objectifs politiques. En vue de former les citoyens éclairés, critiques et engagés dont nos sociétés démocratiques ont grand besoin, il faudrait qu’il introduise le questionnement des grands sujets d’éthique à côté de celui des institutions démocratiques et de leur fonctionnement.
La section 4 énumère toute une panoplie de disciplines supposées constituer les disciplines de référence du nouveau cours. Comme le cours va nécessairement aborder des sujets nécessitant des connaissances historiques, sociologiques, politiques, ethnologiques, artistiques, littéraires et religieuses, va -‐ t’on demander une formation universitaire dans tous ces domaines à ceux qui l’enseignent ? Or, c’est la philosophie qui se consacre généralement à interroger toutes ces disciplines de façon instructive et critique, qui constitue la discipline de référence par excellence.
La section 5 supposée renseigner sur les objectifs du nouveau cours est particulièrement embrouillée. Il y est surtout question de la complexité du vivre ensemble dans la diversité des origines culturelles et sociales et face à un monde en mutation permanente. La globalisation et les migrations en Europe ne sont mentionnées que sous leur aspect déprimant et il n’y est guère fait allusion aux éléments de culture qui permettraient de construire ensemble une société dans laquelle la vie vaut la peine d’être vécue. En fin de compte, la réduction du cours à 3 objectifs principaux dont deux se recoupent en grande partie et font appel à la compréhension et au respect des diverses expressions culturelles, idéologiques et religieuses, basées sur des traditions et des convictions ne sert en réalité qu’à justifier la prédominance des sujets religieux dans le tableau final.
Dans la présentation thématique, le mot qui revient le plus souvent est celui de religion et bien d’autres sujets sont également souvent abordés d’un point de vue religieux. Ainsi on y parle de cupidité et de miséricorde plutôt que de justice sociale, de rites plutôt que de coutumes et d’habitudes, de consommation et de renoncement plutôt que de besoins primaires et secondaires. L’humanisme, la laïcité ou même l’athéisme n’y sont pas nommés, sauf sous l’aspect de ce qui fait défaut (ma religion -‐ sa religion – pas de religion). Les croyances et les savoirs sont mis sur un pied d’égalité, alors que le bien et le mal sont mis en évidence avec la punition.
Le CCAL ne peut que constater que la perspective adoptée dans l’élaboration du nouveau cours est religieuse plutôt que philosophique. L’approche méthodologique et didactique est inexistante et ses objectifs ne correspondent point aux missions avancées. Il vise un apprentissage des différentes cultures plutôt qu’une réflexion critique et ne fait que juxtaposer différentes perspectives au lieu de favoriser un dialogue interculturel. La diversité des sujets abordés sans fil conducteur et sans lien avec le développement de compétences réflexives risque de mener à une superficialité indigne de l’institution scolaire.
En conséquence, le CCAL exige que ce plan d’études - dans sa forme actuelle - soit retiré.
Nouvelle parution: « L’IMAGINATION » DE JHEMP HOSCHEIT
Les Éditions Guy Binsfeld et la Fédération Générale des Instituteurs Luxembourgeois (FGIL) lancent un concept innovant sur le marché du livre au Luxembourg: un roman pédagogique, écrit en français par Jhemp Hoscheit, pour des lecteurs à partir de 11 ans.
Jolie histoire destinée à éveiller le jeune public à la littérature, L’IMAGINATION, de Jhemp Hoscheit, est aussi et surtout un texte pédagogique censé aider à l’apprentissage des langues. Edité en collaboration avec la Fédération Générale des Instituteurs Luxembourgeois (FGIL), ce roman, rédigé en français, présente des notes de bas de page qui définissent certains termes de vocabulaire tout en donnant leur traduction en luxembourgeois. «Comme dans un dictionnaire, la définition d’un certain nombre de mots compliqués et leur équivalent en luxembourgeois ont été indiqués au fil des pages. Cela rend la lecture plus attrayante et plus enrichissante pour les élèves. Ce roman est un projet particulièrement intéressant et inédit sur lemarché du livre luxembourgeois. Nous sommes ravis qu’un tel ouvrage existe désormais», se réjouit Monique Adam, de la FGIL.
Quand la fiction devient réalité – ou comment donner une chance à son imagination
Marie-Rose, 12 ans, a un don particulier: son imagination débordante. Bien sûr, tout le monde a de l’imagination, mais Marie-Rose, elle, sait en profiter au bon moment. Surtout qu’elle adore jouer avec les mots, inventer des univers magiques et écrire des histoires. Un peu comme sa grand-mère d’ailleurs, qui rêvait d’être écrivain. Un jour, Marie-Rose fait la connaissance d’une mystérieuse femme, qui semble protéger un secret. Cette dernière lui demande de lui lire ses récits d’invention, lorsque soudain, l’histoire devient réelle...
L’Auteur
Né en 1951 à Esch-sur-Alzette où il réside actuellement, Jhemp Hoscheit écrit des textes satiriques, des pièces de théâtre, des romans, des histoires et des poèmes pour enfants, en luxembourgeois. Depuis 1983, il a publié en tout vingt-deux livres, dont quatre romans (Perl oder Pica, Aacht Deeg an der Woch, Mondelia, Klangfaarwen) et neuf livres pour enfants. En 1999, son premier roman, Perl oder Pica, a eu le prix Servais pour le meilleur livre publié au Luxembourg. En 2005, Pol Cruchten en a fait un film qui a connu un franc succès dans les cinémas au Luxembourg (Prix du public lors du 3e Lëtzebuerger Filmpraïs en 2007). Jhemp Hoscheit a reçu de nombreux prix littéraires pour ses publications. L’IMAGINATION est son premier livre pour adolescents écrit en français |
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Festival du film arabe
invitent leurs membres à une visite du
le vendredi, 16 octobre 2015
Communiqué CCAL: Propositions pour un bon démarrage du cours unique vie et société
Propositions pour un bon démarrage du cours unique vie et société
Depuis l’entrevue du 30 mars dernier au Ministère d’Etat, le Cercle de coopération des associations laïques a remercié les ministres Bettel, Meisch et Braz de l’accueil qu’ils leur avaient réservé et des propositions de participation qu’ils leur avaient adressées. Dans une lettre au Ministre Claude Meisch le Cercle avait proposé la participation de deux de ses collaborateurs au groupe de travail appelé à élaborer le contenu du nouveau cours. Il avait également envoyé un avis critique sur le document « vie et société » et une réfutation du professeur Oelkers comme un possible modérateur neutre dans l’élaboration du nouveau cours. Or, le Cercle de coopération des associations laïques attend toujours une réponse du Ministre Meisch à ses propositions et avis.
Au cours des deux derniers mois, des représentants du Cercle de coopération des associations laïques ont rencontré des représentants des groupes parlementaires des trois partis formant la coalition gouvernementale pour exprimer de vive voix leurs inquiétudes quand à l’état d’avancement des travaux sur le nouveau cours et quand au document « vie et société » qui semble privilégier une vue religieuse sur la culture et la société.
Les représentants du Cercle de coopération des associations laïques ont clairement fait savoir qu’à leurs yeux l’école publique doit poser les grandes questions éthiques et les choix de société d’un point de vue philosophique et non théologique, étant donné que la théologie est toujours liée à une confession particulière et ne peut donc être la base d’un cours non confessionnel. Si les religions en tant que phénomène de notre société, y inclus leurs dérives, peuvent figurer parmi les sujets à aborder, elles ne doivent ni éclipser les autres sujets du vivre ensemble, ni les questions écologiques et techniques et elles doivent pouvoir être abordées de façon critique.
Les échanges avec les différents représentants des groupes parlementaires se sont déroulés dans un climat cordial et les différents députés ont assuré le Cercle de coopération des associations laïques que leur souci de neutralité du nouveau cours était largement partagé dans la coalition gouvernementale.
Le CCAL a fait savoir à ses différents interlocuteurs qu’il attendrait le premier rapport intermédiaire que Monsieur Claude Meisch avait promis leur faire parvenir dans un délai de trois mois, délai venant à échéance fin juin, pour se prononcer à nouveau sur l’orientation et le contenu du cours. Ce serait alors un moment décisif pour voir si l’approche didactique et les contenus proposés respectent les missions de l’école telles qu’elles sont définies à l’article 3 de la loi du 6 février 2009 relative à l’obligation scolaire : « La formation scolaire favorise l’épanouissement de l’enfant, sa créativité et sa confiance en ses capacités. Elle lui permet d’acquérir une culture générale, le prépare à la vie professionnelle et à l’exercice de ses responsabilités de citoyen dans une société démocratique. Elle l’éduque aux valeurs éthiques fondées sur la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’amène à respecter l’égalité entre les filles et les garçons. Elle constitue la base de l’éducation permanente. »
Le CCAL espère que le rapport intermédiaire tiendra compte des différents avis qu’il a publié jusqu’ici.
Communiqué par le Cercle de Coopération des associations laïques
La FGIL a le plaisir de vous inviter au Pot de fin d’année scolaire
Le lundi, 13 juillet à 17.30 heures
au siège de la FGIL,
1, rue Jean-Pierre Sauvage
Merci de bien vouloir confirmer votre participation
par courriel : fgil@fgil.lu
par fax : 49 20 94 ou par courrier
jusqu’au lundi 8 juillet au plus tard