Entrevue du SEW/OGBL et de la FGIL avec la Ministre de l’Education nationale au sujet de la nouvelle loi scolaire

09. Janvier 2006





Le 20 décembre, une délégation du comité du département préscolaire, primaire, éducation différenciée du SEW, et du comité de la FGIL composée de Monique Adam, Ed Kirsch, Patrick Arendt, Marie-Paule Kohn, Gil Steinbach et Sonja Delli-Zotti a eu une entrevue avec Madame la Ministre Mady Delvaux- Stehres, assistée de ses conseillers Messieurs Koenig,, Jeitz, Neuens, Brachmond, Schram, et Madame Origer au sujet de l’avant-projet de loi concernant l’organisation de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire.

Les représentants du SEW et de la FGIL ont salué la proposition de texte du Ministère qui vise des réformes importantes et qui ouvre de nouvelles perspectives à l’école publique. Ils ont cependant souligné un nombre d’incohérences dans le texte qui confère des responsabilités importantes aux équipes enseignantes et éducatives dans les écoles, mais bride leur autonomie notamment par la prescription des manuels et du matériel scolaire. Ces équipes pluridisciplinaires ont besoin de moyens importants pour réaliser leur tâche, les CMPP et les services d’aide doivent y être associés, afin de coopérer à la mise en œuvre des mesures de différentiation et de remédiation. Dans ce contexte, les dispositions concernant la cogestion doivent absolument être renforcées dans la future loi scolaire et un texte y relatif a été remis à Madame la Ministre. Aux yeux des représentants syndicaux ces comités démocratiquement élus par tous les professionnels de l’école constituent la clé de voûte d’une école responsable, équitable et efficace.

Les représentants des 2 organisations ont également souligné qu’ils aimeraient connaître les textes concernant l’évaluation du système scolaire et les dispositions concernant le personnel, car une évaluation du système scolaire ne doit en aucun cas décourager les équipes travaillant dans des milieux plus difficiles, mais au contraire leur accorder les moyens nécessaires pour garantir l’égalité des chances de tous les élèves. Ils ont souligné également qu’il faut revoir le rôle de l’inspectorat qui ne peut être en même temps supérieur hiérarchique et conseiller pédagogique. La concertation à l’intérieur des équipes pédagogiques est apparue comme un moyen important d’innovation et de régulation, mais il faut qu’elle soit prise en compte dans la tâche du personnel enseignant et éducatif.

La définition de la tâche datant de 1989 et mettant en compte un forfait d’une leçon hebdomadaire pour les prestations permanentes est de toute façon à revoir, car elle ne correspond plus aux sollicitations multiples que rencontrent les professionnels de l’école dans leur travail quotidien.

Les représentants du SEW/OGBL et de la FGIL ont demandé que l’encadrement péri- et parascolaire enfin présent dans le texte de loi tombe entièrement sous la responsabilité du Ministère de l’Education nationale et ne puisse pas être assuré par des organismes privés. Par ailleurs un tas de points secondaires demandent à être clarifiés et un commentaire détaillé sur les différents articles à revoir a été remis aux responsables ministériels.