Elections à la commission d'instruction
21. Janvier 2004Elections à la commission d’Instruction
Votons pour la priorité à l’école publique !
Votons pour les candidats du SEW !
Quelques mois avant la fin de la législature il s’avère que les problèmes de fond qui accablent notre situation scolaire restent sans solution et qu’on refuse même de les examiner de façon sérieuse .
- La pénurie d’instituteurs qualifiés, hormis peut-être l’éducation préscolaire, se maintient à un niveau inacceptable et préjudiciable au bon fonctionnement des classes.
- Influencé par les milieux les plus réactionnaires de certaines catégories d’enseignants, le Gouvernement continue à s’opposer à une extension de la formation des instituteurs à un cycle complet et reconnu d’études universitaires, démarche irresponsable dans un pays où la complexité de la situation linguistique et culturelle exigerait les instituteurs les mieux préparés à leur tâche.
- Ce faisant, il ignore l’évolution internationale, particulièrement celle de l’ensemble des pays pouvant se prévaloir d’un système d’enseignement performant.
- Dans bien des domaines la politique du retour aux connaissances de base s’est en fait résumée à un simple retour en arrière alors que les problèmes grandissants que connaissent nos écoles nécessiteraient qu’on jette précisément le regard en avant, qu’on innove, qu’on s’informe à l’étranger et qu’on mette enfin en question les structures et les mécanismes qui, ni hier, ni aujourd’hui n’ont donné de résultat satisfaisant.
- Les structures d’appui et de soutien pédagogique continuent à faire défaut dans beaucoup de Communes alors même que toutes les études montrent que les inégalités devant les chances scolaires prennent des proportions qui risqueront demain de mettre en question et la cohésion de la société, et la prospérité économique du pays.
Nous devons malheureusement constater que pour lancer l’ offensive scolaire promise, ce Gouvernement, comme d’autres avant lui, avait manifestement oublié de se donner les moyens de ses ambitions.
Finalement, le seul secteur à avoir pleinement profité d’une augmentation considérable de ses moyens - budgétaires en l’occurrence – aura bel et bien été celui de l’enseignement primaire et postprimaire privé.
Il est regrettable de constater que presqu’ un siècle après l’arrivée au pouvoir du bloc des gauches et le vote de la loi scolaire de 1912 par les libéraux et les socialistes, les partisans de l’enseignement privé aient obtenu les mirobolants avantages dont ils n’osaient même plus rêver. Sauf revirement politique il est à craindre que les conséquences néfastes de cette décision contraire à l’idée d’une école publique unitaire et performante pour tous ne se fassent sentir dès les prochaines années.
Dans une telle situation, les institutrices et les instituteurs du pays, particulièrement celles et ceux affiliés à la FGIL, ont le devoir d’élire des représentants qui défendent efficacement la dignité morale et matérielle de notre profession, qui croient en la liberté du travail pédagogique et qui luttent sans relâche pour une cogestion démocratique au niveau communal et pour une concertation constructive et permanente au niveau ministériel, bien évidemment dans un esprit de priorité absolue à l’école publique.
Pour les élections à la commission d’ Instruction j’appelle par conséquent tous
nos membres électeurs et électrices à faire usage de leur droit de vote et à porter leurs voix
sur les deux candidats du SEW que sont Monique ADAM et Patrick ARENDT.
Outre leur engagement au sein du syndicat, nos deux collègues assument également d’importantes fonctions au sein de la FGIL et ils méritent la confiance de tous nos membres.
Ed. KIRSCH
président de la FGIL