Communiqué du SEW/OGB-L
31. Mars 2007L’université de Luxembourg vient d’examiner les candidatures pour entrer en 3e année de formation préparant au Certificat d’Etudes Pédagogiques. Un certain nombre de candidats peuvent faire valoir des acquis résultant d’une expérience professionnelle en tant que chargé de cours ou alors des formations ou des études universitaires dans le domaine de la psychopédagogie.
Il s’agit d’une admission sur dossier. Cette mesure est conforme à l’article 9 de la loi du 12 août 2003 portant création de l’Université du Luxembourg qui dit:
Art. 9. Validation des acquis professionnels
Toute personne qui a exercé pendant au moins trois ans une activité professionnelle, salariée, non salariée ou bénévole, en rapport avec l'objet de sa demande, peut demander la validation des acquis de son expérience pour justifier tout ou partie des connaissances et des aptitudes exigées pour l'obtention d'un diplôme ou titre délivré. Toute personne peut également demander la validation des études supérieures qu'elle a accomplies, notamment à l'étranger.
La validation prévue à l'article 12 est prononcée par un jury dont les membres sont désignés par le recteur en fonction de la nature de la validation demandée. Pour la validation des acquis de l'expérience, ce jury comprend, outre les enseignants-chercheurs qui en constituent la majorité, des personnes compétentes pour apprécier la nature des acquis, notamment professionnels, dont la validation est sollicitée.
Le jury se prononce au vu d'un dossier constitué par le candidat, à l'issue d'un entretien avec ce dernier et, le cas échéant, d'une mise en situation professionnelle réelle ou reconstituée, lorsque cette procédure est prévue par l'autorité qui délivre la certification. Il se prononce également sur l'étendue de la validation et, en cas de validation partielle, sur la nature des connaissances et aptitudes devant faire l'objet d'un contrôle complémentaire.
La validation produit les mêmes effets que le succès à l'épreuve ou aux épreuves de contrôle des connaissances et des aptitudes qu'elle remplace.
D’après les informations que nous avons reçues et que l’université va d’ailleurs publier, il ne s’agit nullement d’un bradage du diplôme, mais d’une prise en compte soit d’une longue expérience professionnelle, soit d’études universitaires dans les domaines des Sciences de l’Education.
En aucun cas, 2 années d’expérience professionnelle ne peuvent égaler une année de formation.
Par ailleurs, il s’agit d’une admission à une formation. Pour l’obtention du diplôme, les candidats devront passer avec succès les épreuves de la dernière année de formation. Et n’oublions pas qu’ils auront en plus à réussir à l’examen concours pour l’admission à la fonction.
Il est vrai que cette mesure, rendue possible par une loi récente, crée aussi des cas de rigueur. Certains chargés de cours ont accompli la formation de trois années pour obtenir leur CEP au cours des dernières années. Il ne faut cependant pas perdre de vue l’intérêt général de l’école luxembourgeoise. Nous avons tous intérêt à ce que tous ceux qui enseignent aient effectivement reçu une formation.
Le SEW/OGBL salue cette mesure parce qu'il a toujours plaidé pour une offre de formation s'adressant aux chargés de cours, afin d'améliorer la qualité de l'enseignement et de leur permettre de régulariser leur situation.
Le SEW/OGBL estime en tout cas qu'il s'agit là d'une meilleure façon de régler le problème des chargés de cours que d'essayer de leur procurer des contrats à durée indéterminés devant les tribunaux.
Le SEW/OGBL exige par ailleurs que dorénavant l’Etat veille à un recrutement suffisant d’enseignants brevetés afin que le problème des chargés de cours ne se reproduise plus.